Le 20 juillet 1944, l’armée allemande arrêta onze hommes à Vif. Ils furent emmenés au col du Fau et exécutés sommairement.
A Monestier-de-Clermont, comme chaque année, une cérémonie commémorative en mémoire des onze fusillés du col du Fau a réuni élus et associations de résistants, d’anciens combattants et victimes de guerre. Elle a eu lieu le 20 juin dernier. Elle rappelait la mémoire de onze hommes qui furent fusillés par l’armée allemande.
Le 19 juillet 1944, un groupe de résistants tenta d’abattre un motocycliste de l’armée allemande d’un tir de mitraillette à Vif. La tentative échoua mais la Wehrmacht, qui occupait le secteur, décida de représailles. Le 20 juillet 1944, elle arrêta onze hommes à Vif.
Huit des onze personnes arrêtées faisaient partie de la résistance à différents titres. Vers 18 heures, les prisonniers montèrent dans un camion qui stationnait place Carnot – renommée place des Onze otages –, puis ils furent emmenés au col du Fau, situé sur la commune de Monestier-de-Clermont, à la limite avec la commune de Roissard. Là, ils furent conduits dans une carrière à proximité de la route de Roissard et exécutés sans témoin par arme à feu.
Parmi ces onze fusillés, trois étaient des victimes civiles : Jacques Alessi, Frédéric Bancel et Georges Baudoin. Quatre étaient communistes, engagés dans le 8e bataillon F.T.P.F. de l’Isère : Lucien Paucher, René Grill, Jean-Pierre Brachet – qui assurait le commandement du bataillon – et Marcel Abonnel. Deux étaient des résistants de l’Armée secrète : Georges Gilier et Alphonse Arnaudon. Deux autres étaient des résistants engagés dans les Forces françaises de l’intérieur : Philippe Kristenko et Jean Durbet.