La journée du 75e anniversaire des combats du Vercors a eu lieu le 21 juillet dernier. Cérémonies marquées par la présence des anciens du Vercors, de leurs familles et de la population de la commune, l’une des cinq communes françaises à a voir reçu le titre de Compagnon de la Libération. Le gouvernement était représenté par Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État.
Vassieux-en-Vercors. La totalité de la population civile encore présente massacrée par les troupes allemandes entre le 21 et le 23 juillet 1944. Vassieux-en-Vercors. Un hommage rendu par ses habitants 75 ans plus tard aux combattants volontaires des maquis et à la population toute entière impliquée dans la Résistance. C’est l’image qui restera de la journée commémorative qui s’est déroulée le 21 juillet dernier dans la commune Compagnon de la Libération.
Un hommage qui a pris des formes diverses. Au cours des cérémonies, la chorale de Vassieux a notamment interprété le Chant des partisans. Les enfants de la commune ont lu des textes évoquant la mémoire des victimes et le déroulement des événements au travers de témoignages des survivants. Entre chaque intervention, les Vassivains se sont succédés pour fleurir le monument aux morts. Hommage qui s’est poursuivi à la nécropole. Là, chacune des tombes de « morts pour la France » ont à leur tour été fleuries.
Ce jour anniversaire, ce fut aussi celui de prises de parole. Devant le monuments aux morts, le martyrologue érigé sur la place du village, le maire de Vassieux, Thomas Ottenheimer, soulignait la force de ceux qui se rassemblent pour la défense de valeurs partagées. A la nécropole, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat, notait que « dans les bois, sur des sentiers forestiers, à travers les falaises, sur des sentiers muletiers, ils n’étaient plus des ouvriers, des apprentis ou des paysans, ils étaient des résistants. Ils étaient la diversité et l’égalité, ils étaient la France que l’on aime » et ajoutait : « l’homme peut être un héros ou un barbare. Ces lieux rappellent le courage et l’honneur des uns, la répression sauvage et inhumaine des autres. Sachons aussi en tirer des leçons pour le présent ». Tandis que Daniel Huillier, président de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors – familles et amis, soulignait la nécessité pour les temps présents et à venir de ne pas laisser disparaître la mémoire de ce qui s’est passé dans ce Vercors de 1944 – on trouvera ici le texte de son allocution.
Cette journée du 21 juillet revêtait un autre aspect, celui des traditionnelles retrouvailles entre vétérans du maquis et familles de Pionniers. Le doyen d’entre eux, le colonel Wolfrom était entouré de ses enfants, petits-enfants et de son arrière-petit-fils. Tous ont partagé un repas convivial à l’issue duquel la médaille commémorative de ce 75e anniversaire leur a été remise.
Relevons encore le passage des officiels à la salle du souvenir où la secrétaire d’Etat et Daniel Huiller ont ranimé la flamme – tandis qu’Aurélie Dessert, directrice du mémorial de Montluc, expliquait la symbolique de la présentation muséographique de ce lieu de mémoire – et la diversité des gerbes déposées, notamment celle des cinq communes Compagnons de la Libération – Vassieux, Grenoble, Paris, Nantes et l’île de Sein.
Une journée qui restera comme un témoignage de l’engagement de celles et ceux qui agissent aujourd’hui pour que la flamme de la mémoire brille à la hauteur des enjeux de notre époque.